Définition
Une volée de bois vert : de sévères réprimandes, des critiques violentes. Au propre, cette expression signifie : recevoir des coups (de bâton). Elle est souvent employée par les médias, à propos des conflits politiques.
Exemples
- Sa question lui valu une volée de bois vert de l’assemblée, qui ne supportait pas qu’on puisse mettre en question ses attributions.
- L’auteur prit une volée de bois vert après la sortie de son livre, qui remettait en question certains rapports sociaux.
- De quoi lui attirer une volée de bois vert de la part des écologistes italiens, qui jugent que « jamais un ministre n’a été aussi imprudent et grossier ». (Lesechos.fr)
Une volée de bois vert : origine de l’expression
La volée est le mouvement aérien d’un objet, puis un « mouvement vif ». Elle a pris la valeur de « série de coups » que l’on assène à un être :
Il s’habilla lentement, puis s’assit devant sa fenêtre et se mit à réfléchir. Il se sentait, dans tout le corps, une espèce de courbature, comme s’il avait reçu, la veille, une volée de coups de bâton.
Maupassant, Bel-Ami
Une « volée de bois vert » est à comprendre au sens propre comme une série de coups avec un bâton, désigné par métonymie comme « le bois vert ». Le bois vert est un bois encore dur, plein de sève, et donc idéal pour porter des coups sans se casser (le rôle de la férule est le même). L’expression est probablement une invention de Beaumarchais (1732 – 1799) :
Figaro : Basile ! ô mon mignon, si jamais volée de bois vert, appliquée sur une échine, a dûment redressé la moelle épinière à quelqu’un.
Le Mariage de Figaro, I, 1
L’usage métaphorique de cette expression, au sens de « critiques très dures », « réprimandes », apparaît dès le XIXe :
À Pascal, qui leur administra cette rude volée de bois vert dont il leur cuit encore.
Physiologie du Jésuite, 1844 / Pascal a critiqué les jésuites dans ses lettres (Les Provinciales)
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