Définition
(Nom masculin ou adjectif). (Un) apocryphe signifie :
- 1. en parlant d’un texte ou d’un autre document : inauthentique ou d’origine douteuse ;
- 2. qui a été attribué à tort à un auteur ;
- 3. qui relate une histoire dont l’authenticité n’a pas été validée par une autorité ;
- 4. qui n’est pas reconnu comme d’origine divine par les autorités religieuses, surtout à propos de certains livres de la Bible qui ne sont reconnus comme d’origine divine par tel ou tel courant du christianisme (« Les Apocryphes »).
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Synonymes d’apocryphe
inauthentique, faux, controuvé, hérétique, douteux.
Antonymes
authentique, canonique, exact, officiel, reconnu.
Exemples
- « Ils n’ont pas de pain ? Qu’ils mangent de la brioche » est une phrase apocryphe attribuée à Marie-Antoinette.
- « L’État c’est moi », et « je ne suis pas d’accord avec vous, mais je me battrai jusqu’à la mort pour que vous ayez le droit de vous exprimer » sont aussi deux citations apocryphes.
- « Enfin Lucien, lassé, regarda Finot comme un personnage apocryphe et fabuleux, il trouva plus simple de guetter Étienne Lousteau chez Flicoteaux. » (Balzac, Illusions perdues) ⇒ Ici apocryphe, appliqué à une personne, signifie faux, hors du monde
- Les Apocryphes de l’Ancien Testament, surtout la partie juive des vers sibyllins et le Livre d’Hénoch, joints au Livre de Daniel, qui est, lui aussi, un véritable apocryphe, ont une importance capitale pour l’histoire du développement des théories messianiques et pour l’intelligence des conceptions de Jésus sur le royaume de Dieu. (Renan, Vie de Jésus)
- Voltaire n’a jamais dit à l’abbé Le Riche: «Je déteste ce que vous écrivez, mais je donnerais ma vie pour que vous puissiez continuer à écrire.» Mais la phrase apocryphe résume sa pensée. (Letemps.ch)
Étymologie d’apocryphe
Apocryphe est un emprunt au latin chrétien apocryphus, que l’on trouve chez saint Augustin (354 – 430), dans la Cité de Dieu. Le latin est dérivé du grec ἀπόκρυφος, apokruphos, « caché, secret, soustrait aux regards » (κρύπτω, kruptô, « cacher, soustrait aux regards »), au sens de non lus dans les églises. Les apocryphes ne sont pas des textes sans valeur, mais ils n’ont pas été reconnus comme révélés par la divinité ou comme utiles à guider la vie du chrétien. Ils font en revanche partie d’une tradition, et ont nourri la symbolique chrétienne. On peut citer par exemple l’Évangile de Thomas, l’Apocalypse de Pierre, l’Histoire de Joseph le charpentier, le Livre du passage de Marie, etc. Ils sont tous liés à des personnages célèbres. Il faut ajouter que les différents courants du christianisme n’ont pas le même canon biblique. Par exemple, le canon protestant compte les 39 livres de l’Ancien testament, comme celui des Juifs, alors que les catholiques et les orthodoxes y ajoutent 7 livres ( comme les livres de Judith, le livre de Tobie, etc.) considérés par les protestants comme apocryphes. Ces livres sont dits « deutérocanoniques ».
On qualifie généralement d’apocryphe (du grec ἀπόκρυφος / apókryphos, « caché ») un écrit « dont l’authenticité n’est pas établie »….et non pas un texte douteux ou inauthentique comme vous l’écrivez….
« relatant une histoire dont l’authenticité n’a pas été validée par une autorité. «