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Peu me chaut : définition & origine (expression) 📚

Publié le 20/05/2021
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Définition

Peu me chaut signifie : peu m’importe. Cette expression, assez rare, est une familiarité d’un registre de langage châtié, et est plutôt plaisante.

Voir ici : pourquoi dit-on « boire le calice jusqu’à la lie » ?

 

Peu me chaut : définition & origine de l’expression

« Chaut » est la 3e personne du singulier présent de l’indicatif du verbe chaloir, qui n’est plus en usage. Ce verbe, emprunté au latin calere, « être chaud », et, signifie, par extension métaphorique, « désirer », « importer », « se soucier ». Il était déjà noté comme vieux par les dictionnaires de Furetière et de l’Académie française à la fin du XVIIe siècle.

Or, c’étaient païens, auxquels il chalait autant de Jésus-Christ que de celui qui n’avait jamais été.

Calvin, Traité des reliques, 1543

Mon langage françois est alteré, et en la prononciation et ailleurs, par la barbarie de mon creu : je ne vis jamais homme des contrées de deçà qui ne sentit bien evidemment son ramage et qui ne blessast les oreilles pures françoises. Si n’est-ce pas pour estre fort entendu en mon Perigordin, car je n’en ay non plus d’usage que de l’Alemand ; et ne m’en chaut guere.

Montaigne, Essais

« Peu me chaut » a une teinte archaïque amusante qui explique peut-être sa survie. Ce verbe survit aussi dans « nonchalant », adjectif verbal du verbe disparu nonchaloir, composé de -non et de -chaloir.

 

Exemples

Et en effet, la source où elles puisèrent, l’une et l’autre, est identique. Or, qu’est-ce que l’espace, le passé, le présent quand il s’agit de Dieu ? — elles étaient des tamis par lesquels se blutaient ses grâces ; dès lors, que ces instruments datent d’hier ou d’aujourd’hui, peu me chaut ! la parole de Notre Seigneur est au-dessus des ères ; son inspiration souffle où et quand Il veut ; est-ce vrai ?

Huysmans, La Cathédrale

Quelques jours avant cette première émission, l’intéressé estimait auprès du Monde : « LR [souhaite] que nous parlions aux électeurs du FN, alors il ne faut pas fuir les débats avec eux. » Le quinquagénaire dit vouloir « faire aimer la France » et « défendre ce pays auquel on doit tout »« Ce combat fait souvent qu’on me taxe de proche du FN mais peu me chaut, je milite chez LR depuis 1985 et je reste fidèle. » Interrogé au sujet de cette émission, Geoffroy Didier, secrétaire général délégué de LR, répond quant à lui : « Cette démarche n’a strictement aucun lien avec Les Républicains. »

Lemonde.fr