Définition
Locution latine. Ad vitam æternam signifie : pour la vie éternelle (littéralement), pour toujours, pour l’éternité. Cette locution est employée à propos de ce qui n’est pas prêt de se terminer. Elle est plutôt courante dans la langue de tous les jours.
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Prononciation
Se prononce : « ad vitame éternam ».
Exemples
- Il croyait pouvoir vivre ad vitam aeternam la Bohème sans jamais penser aux finances du lendemain.
- Les termes du contrat de mariage américano-saoudien, où amour rimait alors avec toujours, étaient limpides : pétrole saoudien contre protection américaine, ad vitam aeternam. (Gilles Kepel, Passion Arabe)
- Certains contenus se partagent sur les réseaux sociaux sans avoir été vraiment lus, d’autres se consultent en solitaire, d’autres encore sont recyclés ad vitam aeternam. (Alice Antheaume, Le Journalisme numérique)
- A l’heure où la plupart d’entre nous rêvons de se revoir physiquement, certains espèrent bien poursuivre « ad vitam aeternam » les apéros, réunions et autres rendez-vous par écran interposé. (Lemonde.fr)
Ad vitam æternam : étymologie (origine)
Cette locution se trouve dans les Actes des apôtres (XIII, 48) dans la Vulgate (Ve siècle) :
- Audientes autem gentes gavisae sunt, et glorificabant verbum Domini: et crediderunt quotquot erant praeordinati ad vitam aeternam.
- et les Gentils écoutant étaient heureux et glorifièrent le nom de Dieu : et ils crurent à mesure qu’ils furent prédisposés à la vie éternelle. (Traduction à améliorer)
Elle est reprise dans des textes chrétiens célèbres.
- « Deus, qui nos a tenebris
separasti et in lucem dulcissimam adduxisti, qui nos sacrificiurn
tuum fecisti, animas nostras suscipe et ad vitam
aeternam facias nos pervenire. »
- « Dieu, qui nous a arrachées aux ténèbres et nous a conduites vers la douce lumière, reçois nos âmes dans la vie éternelle ! » (Jacques de Voragine, La Légende dorée (XIIIe siècle), Histoire de Saint-Blaise, traduction de 1910 (Historia de Sancto Blasio)
- Quibus ad vitam
æternam gradiendi amor incumbit […]
- À qui revient l’amour de marcher vers la vie éternelle […] (Règle de Saint-Benoît, VIe siècle, Chapitre V)
On le trouve aussi dans la Somme Théologique (XIIIe siècle) de Saint Thomas d’Aquin, etc.
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