Trois animaux blatèrent : le chameau, le dromadaire et parfois le bélier (en revanche, le mouton et la chevrote bêlent toujours). On parle très rarement de « blatèrement » pour désigner ce cri (77 résultats seulement renvoyés par Gallica). Le blatèrement du chameau ou du dromadaire est un cri rauque et puissant. Le bélier bêle souvent. Le blatèrement fait partie du comportent agité et agressif chameau mâle qui montre son intérêt à une femelle en chaleur (et qui peut servir à stimuler l’ovulation).
Le verbe blatérer est un emprunt du XVIIe siècle au latin blaterare, « babiller, bavarder », qui signifiait en bas latin « pousser son cri », pour le chameau ou même la grenouille (mais on dit aujourd’hui que la grenouille coasse).Ce verbe est peu employé (il n’est entré dans le Dictionnaire de l’Académie française qu’à sa 9e édition, c’est-à-dire celle qui est en cours de rédaction). Il faut veiller à changer l’accent selon les conjugaisons : on écrit « il blatère » (avec un accent grave) et « nous blatérons » (avec un accent aigu). Le verbe de même origine « déblatérer » est en revanche assez courant : il vient du latin deblaterare, « dire en bavardant, à tort et à travers ».
- Le dromadaire blatérait dès qu’il voyait quelque chose qui lui déplaisait !
- Le cri des chameaux blatérant sans raison participait au caractère exotique du lieu pour les touristes.
[…] pas un éclat de voix, pas un cri, si ce n’est de temps à autre le grincement d’un chameau rogneux qui blatère.
La soif gagne également les bêtes qui, parvenues à une rigole formée par une récente averse, blatèrent et se désaltèrent (lapresse.ca)
Le bélier bêle toujours, mais vu qu’il est tout seul, cela reste au singulier et donc ce n’est pas « le bélier bêlent », comme écrit à la 4ème ligne du 1er paragraphe. 😊
Une faute s’est glissée dans ce commentaire intéressant… le bélier bêle (singulier). S’agissant de culture générale, autant être attentif à l’orthographe 😊