Ce quiz de 25 questions sur les grandes dates de l’histoire de France vous donnera probablement du fil à retordre, mais vous permettra assurément d’apprendre certaines choses sur l’histoire de ce pays. Si vous avez des remarques ou des questions, ou si vous souhaitez signaler une erreur (ce qui arrive évidemment), n’hésitez pas à le faire dans la section « commentaires ». Des réponses plus détaillées se trouvent sous le quiz. N’oubliez pas de rejoindre notre newsletter et notre canal Whatsapp. Cliquez ici pour revenir à la liste de tous les quiz.
Quiz : les grandes dates de l’histoire de France
Réponses détaillées
- Quelle est la date du traité de Verdun qui partagea l’Empire carolingien ? 843. Le traité de Verdun d’août 843 ap. J.-C. entérina la division de l’Empire carolingien, c’est-à-dire l’Empire formé par Charlemagne (742 – 814) et ses ancêtres, en trois entités qui revinrent aux trois fils de Louis le Pieux (r. 814 – 840), le fils de Charlemagne : la Francie occidentale à Charles II le Chauve, la Francie médiane à Lothaire et la Francie orientale à Louis II de Germanie.
- L’abbaye du Mont-Saint-Michel a été fondée en 966. Sous l’impulsion du duc de Normandie Richard Ier (r. 943 – 996), des bénédictins s’installèrent en 966 sur le site du Mont-Saint-Michel. L’endroit n’était pas vierge : des moines y vivaient depuis qu’Aubert, évêque d’Avranches, y avait installé un sanctuaire en 708. Ils furent expulsés et remplacés. L’abbaye bénéficia de la protection des ducs de Normandie, puis de celle des rois de France, pendant la guerre de Cent Ans notamment. Elle joua un rôle important dans la transmission des connaissances antiques dans l’Europe du Moyen Âge.
- La victoire de Hastings date du 14 octobre 1066. Guillaume le Conquérant, duc de Normandie de 1035 – 1087, débarqua en Grande-Bretagne où il vainquit les troupes du roi d’Angleterre Harold Godwinson, mettant fin au règne des Anglo-saxons sur l’Angleterre. Il devint par la suite roi d’Angleterre.
- Le discours de Clermont, ou l’appel de Clermont, du pape Urbain II (r. 1088 – 1099), date du 27 novembre 1095. Paradoxalement, le concile de Clermont était réuni pour régler des questions théologiques, et pour promouvoir la paix de Dieu, en cherchant à canaliser l’énergie guerrière des chevaliers. Dans son homélie finale, Urbain II invita les chevaliers à fournir de l’aide aux Grecs de l’Empire romain d’Orient et à délivrer le Saint-Sépulcre, à Jérusalem, des mains des Turcs seldjoukides (reprise par les Fatimides en 1098). Cet appel donna naissance à la première croisade par des chevaliers qui se considéraient comme des milites Christi (soldats du Christ) en pèlerinage. Jérusalem fut prise par les croisés en juillet 1099.
- Chrétien de Troyes, écrivain de langue française du XIIe siècle dont la biographie est mal connue, est notamment l’auteur de plusieurs livres reprenant la légende arthurienne (Yvain ou Le Chevalier au lion ; Perceval ou Le Conte du Graal ; etc.) , et qui véhiculent l’idéal courtois.
- La cathédrale de Chartres, exemple remarquable d’architecture gothique, fut consacrée en octobre 1260. Un incendie de 1836 avait détruit la « forêt », la charpente en châtaignier du XIIIe siècle, qui fut reconstruite en fer et en fonte (elle a donc l’une des plus anciennes charpentes métalliques de France) et son toit fut recouvert en plaques de cuivres. Son clocher nord culmine à 113 mètres. Cette cathédrale est visible de très loin car la Beauce est plutôt plate.
- Le franc à cheval, nommé ainsi parce qu’il représente le roi à cheval, est la première monnaie à se nommer « franc » (parce le roi est « roi des Francs », rex Francorum, ou parce qu’il est « franc », libre, cette monnaie ayant été frappée pour financer la rançon du roi Jean II le Bon, capturé pendant la guerre de Cent Ans). Il fut créé par une ordonnance du 5 décembre 1360.
- La Pragmatique sanction de Bourges du 7 juillet 1438 fut prise par Charles VII (r. 1422 – 1461). Elle permettait aux évêques d’être élus par les chapitres, les abbés par les religieux (le roi en prenait de fait le contrôle) et supprimait les annates (un impôt payé par les titulaires d’un bénéfice ecclésiastique au pape, équivalent à la première année de revenu), le tout au détriment du pape. Ce régime prit fin avec le concordat de Bologne, négocié en 1515 entre François Ier (r. 1515 – 1547) et Léon X (r. 1513 – 1521).
- Après la mort du dernier comte de Provence, Charles III, en 1481, celle-ci fut réunie au royaume de France.
- L’Institution de la religion chrétienne a été publiée en latin en 1536, puis en français en 1541 après que Calvin (1509 – 1564) l’a traduite lui-même. Le réformateur chrétien y présente sa pensée, qui eut une grande influence dans l’histoire du protestantisme, celui de France entre autres.
- Le massacre de la Saint-Barthélémy, déclenché le 24 août 1572 sous Charles IX (1560 – 1574), est l’épisode le plus célèbre des guerres de Religion en France. Des milliers de protestants furent massacrés à Paris. Les tueries se sont ensuite propagées en province.
- La bataille de Rocroi du 19 mai 1643 est une victoire des troupes du royaume de France commandée par le « Grand Condé », Louis II de Bourbon-Condé (1621 – 1686), sur celles de la monarchie espagnole, dans le cadre de la guerre de Trente Ans.
- Les six premiers livres des Fables d’Ésope choisies et mises en vers par Jean de La Fontaine, dédiés au Dauphin, furent publiés en mars 1668. Cinq autres livres furent publiés en 1678, dédiés cette fois à Mme de Montespan (1640 – 1707).
- Une lettre de cachet du 21 octobre 1680 a entériné la jonction entre les comédiens de l’hôtel de Bourgogne et ceux de l’hôtel Guénégaud. On date de cette année la création de la Comédie française. Cette troupe de 27 comédiens avait le monopole des représentations en français à Paris et dans les faubourgs.
- La première édition du Dictionnaire de l’Académie française a été publiée en 1694. Cette institution, créée en 1635 sous l’impulsion de Richelieu (1585 – 1642), a contribué à codifier le français. Antoine Furetière (1619 – 1688) avait toutefois produit un dictionnaire concurrent (ce qui lui avait valu l’exclusion de l’Académie), publié de manière posthume en 1690. La 9e édition du Dictionnaire de l’Académie est en cours de rédaction.
- L’appartenance de la Lorraine et du Barrois à la France est récente : 1766. Elle ne précède que de deux ans celle de la Corse. Un gouvernement commun entre le dernier duc de Lorraine, Stanislas Leszczynski (r. 1737 – 1766), ancien roi de Pologne, et son beau-fils, le roi de France Louis XV (r. 1715 – 1774) a permis de faciliter son intégration à la mort du premier, par la superposition des instituions de ces deux États.
- Les discussions à l’Assemblée constituante autour de l’adoption de cette Déclaration des droits de l’Homme et du citoyen, texte de 17 articles commencèrent le 19 août 1789. Les articles ont été progressivement adoptés jusqu’au 26 août. D’autres déclarations du même acabit ont été produites : une Déclaration des des droits de la femme et de la citoyenne en 1791 par Olympes de Gouges (1748 – 1793), une en 1793 après la fin de la royauté et l’installation de la République, une en 1795, une Déclaration « universelle » en 1948.
- Le roi, Louis XVI (r. 1774 – 1792), était suspendu de ses fonctions depuis la journée du 10 août 1792. Le 21 septembre, la royauté fut abolie à l’unanimité des députés de la Convention nationale (l’Assemblée nationale). Le lendemain, un décret décida que les actes publics porteraient dorénavant la date de l’an premier de la République française. Cette date est retenue comme celle de la naissance, de fait, de la Première République française.
- Le calendrier révolutionnaire était né d’un décret de la Convention nationale du 24 octobre 1793. Il fut abandonné à la suite d’un décret de Napoléon Ier (empereur de 1805 – 1815) du 9 septembre 1805, et le calendrier romain fut rétablit le 1er janvier 1806. Le 18 brumaire an VIII, soit le 9 novembre 1799, est le jour du coup d’État qui mit fin au Directoire, qui fut remplacé par un autre régime, le Consulat, dominé par Napoléon Bonaparte (qui devint Premier consul avant son sacre comme empereur).
- Les Caisses d’épargne françaises ont été créées le 22 mai 1818 à Paris, avec pour ambition de permettre au plus grand nombre d’épargner et gérer son argent. Le livret de caisse d’épargne est l’ancêtre du livret A.
- La jeune II République proclama par un décret le 5 mars 1848 l’établissement du suffrage universel masculin, mettant fin au système censitaire qui prévalait sous la monarchie de Juillet. Cependant, le corps électoral fut par la suite réduit par une série de lois prises par la majorité du « parti de l’Ordre » qui craignait l’irruption des masses en politiques. Il ne fut cependant jamais remis en cause, et servit même à légitimer le régime impérial de Napoléon III (r. 1852 – 1870), par l’intermédiaire du plébiscite.
- Marie Curie (1867 – 1934) reçut le prix Nobel de physique en 1903 avec son époux, Pierre Curie (1859 – 1906), et Henri Becquerel (1852 – 1908). Elle fut la première femme à en recevoir un. Elle reçut celui de chimie en 1911.
- La loi du 10 juillet 1940 fut votée dans le Grand Casino de Vichy, après la signature de l’armistice du 22 juin 1940 qui suspendit les hostilités avec l’Allemagne. Dès le lendemain, 3 actes constitutionnels furent pris par Philippe Pétain (1856 – 1951) par lesquels il s’attribuait l’essentiel du pouvoir politique et se donnait les moyens de mettre en place un État autoritaire. 570 parlementaires avaient voté « pour », 80 « contre » (20 absentions et une non participation). Il est difficile de dire que cette chambre était celle du Front populaire, comme on peut le lire parfois de manière polémique, sachant que les deux chambres étaient réunies (la Chambre des députés et le Sénat) et que 237 parlementaires furent absents (des retenus, mobilisés, déchus comme les communistes, retenus sur le Massilia, etc.). En outre, les parcours des parlementaires furent contrastés : certains « pour » devinrent résistants, d’autres « contre » ne le devinrent pas, etc.
- La ligne un du métro parisien fut inaugurée le 19 juillet 1900 (entre la porte Maillot et la porte de Vincennes), pour l’Exposition universelle de la même année. Ses concepteurs les plus célèbres furent entre autres Fulgence Bienvenüe (1852 – 1936), en l’honneur duquel la station de Montparnasse fut nommé, et Edmond Huet (1827 – 1906).
- Les accords de Matignon du 7-8 juin 1936 furent signés à l’initiative du gouvernement de Front populaire, qui arbitra des négociations entre la Confédération générale du travail et les organisations patronales. Le texte décida notamment l’établissement immédiat de contrats collectifs de travail, des hausses de salaire pour les ouvriers et l’institution de délégués du personnel.
Très intéressant