Le 19 septembre 1914, Reims subit un bombardement allemand de huit heures. La Champagne, dont elle est la plus grande ville, sera l’une des régions les plus meurtries par la Première Guerre mondiale (1914 – 1918). À 15h, un premier obus, suivi de vingt-quatre autres, perce la cathédrale de Reims. L’édifice finit en ruine. Albert Londres a fait le récit poignant de cette destruction dans Le Matin.
La cathédrale de Reims : destruction d’un symbole
L’objectif allemand est de détruire un symbole. En effet, ce chef-d’œuvre de l’art gothique a été le lieu du sacre de vingt-neuf rois. Frappée par plus de 300 obus, la cathédrale est en ruine à la fin de la guerre. La partie supérieure s’est effondrée. Elle devient une « cathédrale martyre ».
La reconstruction de la cathédrale de Reims
Après guerre, on décide de la reconstruire. Les fondations américaines Carnegie et Rockfeller apportent leur soutien financier. Sa reconstruction s’achève 20 ans plus tard.
La cathédrale de Reims, un lieu de réconciliation
Le dimanche 8 juillet 1962, de Gaulle et le chancelier allemand Adenauer sont à Reims. 17 ans après la fin de la plus meurtrière guerre de l’Histoire, on célèbre une messe pour la paix dans la cathédrale. C’est le prélude à la signature, en janvier suivant, du traité d’amitié franco-allemand.
Charles de Gaulle explique son choix de Reims dans ses mémoires « symbole de nos anciennes traditions, mais aussi théâtre de maints affrontements des ennemis héréditaires depuis les anciennes invasions germaniques jusqu’aux batailles de la Marne. A la cathédrale, dont toutes les blessures ne sont pas encore guéries, le premier Français et le premier Allemand unissent leurs prières pour que, des deux côtés du Rhin, les œuvres de l’amitié remplacent pour toujours les malheurs de la guerre. »
L’UNESCO a classé la cathédrale en 1991. Elle accueille chaque année plus de 1,5 millions de visiteurs. On peut toujours y admirer ses 2303 statues, comme le célèbre ange au sourire.
Si je ne m’abuse, la cathédrale servait de point d’observation à l’armée française. L’on pourrait dire que ce sont les Français qui l’ont » désacralisée ». Ai-je raison ?
La photo qui illustre le point n°2 de votre article représente, non pas la cathédrale Notre-Dame, mais la basilique Saint Remi…
Merci Olivier pour ce renseignement.
Sauriez-vous où trouver une photo de l’intérieur détruit de la cathédrale ?
Dans la section Images du site de la BNF, « Gallica »
Tapes les mots clefs « Cathédrale » « Reims » et tu trouveras plusieurs photos HD d’époque où l’on voit l’interieur bombardé! 🙂
Merci, je vais regarder ça ! 🙂
faux . j’ai habité a Reims ma ville de naissance et j’ai été amené à pénétrer dans la cathédrale pour raison de service , c’est pas la basilique st Remy mais bien la cathédrale , pour l’avoir eu devant ma fenêtre j’ai habité rue Tronsson du coudray et vu pendant de longues années , aucune erreur possible !!!! mais il faut dire qu’il a été assez rare de la voir sans échafaudage , car elle est en réfection tout au long de l’année , des tailleurs de pierre sont désigné spécialement pour l’entretenir .
Surtout qu’on avait eu largement le temps de voir s’installer les sites de l’artillerie allemande du côté de l’aérodrome et de Courcy, c’est à dire à quelques kilomètres de la Cathédrale, et donc de relever les vitraux !
Un Problème assez important qui n’a pas était traité dans cet article est celui des vitraux. Ce qui montre la différence entre Paris et la province, pendant les guerres les vitraux parisien étaient enlevés, très peu en province, de nombreux vitraux ont donc été soufflés, c’est le cas de la cathédrale de Reims, il y a donc eu un appel d’offre auprès d’artiste pour refaire des vitraux, c’est Marc Chagall, qui a donc refait ceux de la cathédrale de Reims.
Merci pour cette précision Jean-Baptiste 🙂
Voilà un raccourci saisissant en ce qui concerne les vitraux. Marc Chagall a conçu en tout et pour tout les trois verrières de la chapelle axiale de la cathédrale qui ont été réalisés par les ateliers Jacques Simon. C’est sensiblement différent de dire que « Chagall a donc refait ceux de la cathédrale de Reims ».[sic]