La conception de la femme comme être mineur destiné par nature au service de l’homme est présente dans l’œuvre de penseurs influents du XVIIIe et XIXe siècle. Elle est d’ailleurs légalisée en France par le Code napoléon.
Emmanuel Kant (1724 – 1804), dans Anthropologie du point de vue pragmatique (1798) :
Dans l’état de sauvagerie, la femme n’est qu’un animal domestique : l’homme marche en tête, les armes à la main et la femme le suit, chargée des ustensiles.
La cuisine est donc le propre de la femme.
Jules Michelet (1798 – 1874) déclare dans La Femme (1860) :
Si on donne à la petite fille le choix entre les jouets, elle choisira certainement des miniatures d’ustensiles de cuisine et de ménage. C’est un instinct naturel, le pressentiment d’un devoir que la femme aura à remplir. La femme doit nourrir l’homme.
Arthur Schopenhauer (1788 – 1860) dans Sur les femmes (1854), développe une comparaison fonctionnelle sur le rôle de la beauté féminine.
De même que la fourmi femelle, après la copulation, perd ses ailes, qui lui deviendraient inutiles et même dangereuses pour la période d’incubation, de même aussi, la plupart du temps, après un ou deux enfantements, la femme perd sa beauté, sans doute pour la même raison.
Et plus encore :
Que toute femme soit par nature destinée à obéir, la preuve en est que toute femme placée en situation de complète indépendance, ce qui n’est pas nature pour elle, s’attache aussitôt à n’importe quel homme par qui elle se laisse diriger et dominer, parce qu’elle a besoin d’un maître: si elle est jeune, elle prend un amant. Si elle est vieille, un père confesseur.
Si la misogynie de Michelet et Schopenhauer est manifeste, ce n’est pas le cas de kant ; celui-ci parle bien de l’état de sauvagerie, c’est-à-dire de l’état de non-droit. Cet homme n’est pas matérialiste, contrairement à Schopenhauer ; il est même le pape du libéralisme ! Pour moi, il est clair que les mœurs bourgeoises – n’en déplaise aux marxistes et aux féministes – sont incompatibles avec les valeurs patriarcale. Quand on parle de l’autonomie de la volonté, du mal radical, de morale universelle, d’un monde phénoménal soumis à la causalité et d’un monde noumenal – monde de l’esprit -, on ne peut pas dénigrer les femmes et rester cohérent sur le plan moral et politique.
moi aussi je suis célibataire, comme Schoppenhauer, mais sans être aussi mysigine !!
Bon, il n’a pas tout faux, quand même;…LOL !
certains dénigrent ce (celle) qu’il ne comprennent pas.
parce que la femme à des performances de force physique inférieures à l’homme ils en déduisent qu’elle est inférieure tout court.
différente mais pas inférieure !
car la force de la femme ne réside pas à soulever des gros poids ou se battre à coup de poings !
la force de la résistance, de la souplesse, par exemple…
j’ai lu que le rôle des femmes homo sapiens ne se limitait pas à pondre en atendant leur chasseur : il semblerait qu’elles furent souvent chaman, femmes médecin ou herboristes…