Orthographe
On écrit : auprès, toujours en un seul mot. Cet adverbe, composé français selon le Dictionnaire historique de la langue française (Robert), formé au XVe siècle, d’abord orthographié auprez puis auprés (cf. 1re édition du Dictionnaire de l’Académie française), emprès en ancien français, n’est plus employé seul. Il est le plus souvent suivi par la préposition « de » avec lequel il forme une locution. « Auprès de » signifie : à proximité de (comme « près de »), en rapport avec au sens littéral, dans l’esprit de quelqu’un, en comparaison avec, etc., au sens figuré. Selon le Littré, « près de » marque une proximité plus vague que « auprès de ».
Exemples
- « Mais Mariette Blanchet le poussa tout doucement d’auprès le lit […] » (Sand, François le Champi) (tournure vieillie)
- On pouvait se promener dans un petit bois qui se trouvait auprès de cette maison, juste à côté d’une rivière.
- Je suis secrétaire particulier auprès du ministre de l’Intérieur.
- Ma richesse n’est rien auprès de la sienne, qui dépasse ce que l’imagination peut concevoir.
- « […] je savais que je pouvais attendre des heures après des heures, qu’elle ne serait plus jamais auprès de moi […] » (Proust, À la recherche du temps perdu)
Remarque
« Auprès » est formé par « au » et « près », mais il serait fautif de l’écrire en deux mots. Toutefois, on le trouve, paradoxalement, chez Dujardin :
- « […] Léa, assise, au près du feu […] » (Dujardin, Les Lauriers sont coupés)
« Au près » entre aussi dans la locution spécialisée « naviguer au près du vent », relevée par la 9e édition du Dictionnaire de l’Académie française à l’entrée « près », à propos d’un voilier qui se navigue au plus près possible dans la direction d’où vient le vent. Exemple d’emploi :
- Ma grand-voile ne peut plus s’aplatir, elle reste creuse – configuration gênante, surtout au près du vent ». (Yvan Bourgnon, Gladiateur des mers)
En revanche, les deux termes sont séparés dans « au plus près de ».
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