La réponse
On écrit : « champ ». Ce mot n’a pas de « s » au singulier, alors que « temps », oui. Ce terme désigne un domaine, qu’il soit concret (un champ de blé par exemple) ou abstrait (le champ social par exemple). Le terme vient du latin campus, « plaine, champ, champ libre », qui a d’abord donné camp en ancien français (XIe siècle, Dictionnaire historique de la langue française). En revanche, au pluriel, ce mot prend bien sûr la marque du pluriel. On écrit ainsi « des champs ».
Attention : on écrit « Champ-de-Mars » ou « Champ de Mars » au singulier. En revanche, on écrit « Champs-Élysées » ou « Champs Élysées ».
Exemples avec champ
Mon père parti et ma mère en prières, Lucile s’enfermait dans sa chambre ; je regagnais ma cellule, ou j’allais courir les champs.
Chateaubriand, Mémoires d’outre-tombe
Mon père, ce héros au sourire si doux,
Suivi d’un seul housard qu’il aimait entre tous
Pour sa grande bravoure et pour sa haute taille,
Parcourait à cheval, le soir d’une bataille,
Le champ couvert de morts sur qui tombait la nuit.Hugo, Après la bataille (voir ici)
Annonce le marquis de Bruyères, cria le protecteur de Zerbine d’une voix où la colère commençait à vibrer, ou j’enfonce la porte et je m’introduis moi-même ; il faut que je parle à ton maître sur-le-champ pour des choses qui sont d’importance et intéressent l’honneur.
Gautier, Le Capitaine Fracasse
J’ai dormi sur les meules ; j’ai dormi dans les sillons des champs de blé ; j’ai dormi dans l’herbe, au soleil ; dans les greniers à foin, la nuit. — J’accrochais des hamacs aux branches des arbres ;
Gide, Les Nourritures terrestres
Et déjà le charme dont son nom avait encensé cette place sous les épines roses où il avait été entendu ensemble par elle et par moi, allait gagner, enduire, embaumer, tout ce qui l’approchait, ses grands-parents que les miens avaient eu l’ineffable bonheur de connaître, la sublime profession d’agent de change, le douloureux quartier des Champs-Élysées qu’elle habitait à Paris.
Proust, À la recherche du temps perdu
On retrouve le mot «chaos» un peu partout. Certes, ce terme est brandi d’ordinaire à tout bout de champ dans les journaux, par exemple lors de chutes de neige en Bavière ou toute autre situation plus ou moins… chaotique, comme des problèmes de livraison de colis pour Noël par exemple (appelés «Pakete-Chaos»).
Une vasoconstriction qui a pour effet de diminuer l’activité des globules blancs et donc, laisser libre champ aux virus.
Et comme ce sont les réactions qui « restent », j’aurais également préféré « :
« qui dans leur forme resteNT plus agréableS que sur un grand nombre de forumS en ligne ».
Je vous écris cela en toute sympathie, car j’ai souvent la même tendance que vous car je ne me relis pas souvent.
Vous dites Vincent : »Vous m’avez tous procuré un sympathique sourire au cours de vos réactions, et qui dans leur forme reste plus agréable que sur un grand nombre de forum en ligne. », et je suis de votre avis.
Aussi, je vous pardonne votre portion de phrase « finalement soulignez » dont je suis persuadé qu’il y a là une faute d’inattention.
La piere de lune en bague est magnifique
Clem heureusement que vous êtes là pour corriger les autres. Cela profite à tous et subséquemment ré-alimente votre égo.
Laissez-moi également ré-alimenter le mien et vous dire que lorsque qu’il s’agit de l’adjectif « pardonnable » l’adverbe « largement » est de trop. Dès lors que l’on peut pardonner, il n’y a nul besoin d’ajouter une mesure. On pardonne ou on ne pardonne pas et pour ce qui est de votre faute, je ne vous pardonne pas.
Jean
Jean, je comprends votre agacement. En effet, le commentaire de Clem sonne assez méprisant et n’a pas pour but d’édifier. Il faut dire que sur une page dédiée à l’orthographe, le moindre mot de travers risque de passer au crible des lecteurs, plus ou moins érudits d’ailleurs. Bref, sa manière d’écrire n’avait rien d’élégant… J’ai bien aimé la tournure de votre réponse. Cela montre que vous avez de l’esprit et de l’humour. Après, juger de ce qui est pardonnable ou impardonnable, c’est une autre affaire. Je dirais que l’orthographe n’entre pas dans ce champ (;)), car il n’y a point offense à commettre une erreur de graphie.
Bonjour.
Dans ce cas, ne pas confondre le choix de Jean – de ne pas pardonner – avec un jugement. Le pardon reste un choix propre à chacun. Le référentiel est alors strictement limité à la perception de la personne et cela n’interdit pas que quelqu’un d’autre pense autrement dans un autre référentiel qui sera le sien. Et le pardon ou non n’est pas systématiquement accompagné d’une répréhension. Vous noterez qu’il a très justement pris soin d’écrire « je ne vous pardonne pas » plutôt que la généralisation qui est souvent utilisée à tort pour beaucoup d’adverbe, « c’est impardonnable » à l’inverse de ce qu’a écrit Clem et qui s’ajoute donc à son actif, ainsi que vous le soulignez. Je ne pense pas que, dans le référentiel de Jean, ce soit l’erreur de graphie qui soit impardonnable, mais plutôt le fait de corriger avec mépris l’erreur de quelqu’un sans s’assurer d’être irréprochable. Auquel cas, Jean, je vous rejoins, et je pense que Clem a tout simplement saisi l’occasion de se ridiculiser en se positionnant en donneur de leçon mal avisé. Votre remarque visant à piquer Jean afin de ne pas piquer uniquement Clem semble issue d’un tempérament assez joueur puisque vous flirtez avec le travers dont a fait preuve Clem. Pour ma part, je préfère retenir que vous avez finalement soulignez une autre erreur de tournure dans le commentaire de Clem. Vous m’avez tous procuré un sympathique sourire au cours de vos réactions, et qui dans leur forme reste plus agréable que sur un grand nombre de forum en ligne. Portez vous bien et ne perdez pas de vue qu’il existe plus grave dans la vie 😉
Franchement Bison teint, si encore c’était votre seul problème cette histoire de champs… Il me semble que cela serait largement pardonnable. Permettez-moi de vous corriger : « j’ai écrit » et « je me rends compte ».
Toute ma vie, j’ai écris champs, comme venant de campus, ça me semblait évident. À cinquante-quatre ans, je me rend compte que j’avais tout faux.
Moi c’est il y a 70 ans à l’école, champs comme venant de campus, tout comme temps venant de tempus. Je n’avais pas tout faux !
Bonjour,
Il n’y aurait justement pas un S de trop dans la phrase :
« Le sociologue Pierre Bourdieu a développé les notions de champs médical, littéraire, etc. »
J’ai modifié la phrase 🙂