Cet article vous présente 11 noms courants, notamment de métiers, dont la forme féminisée est aujourd’hui courante dans la francophonie.
1. Amatrice pour amateur
Ce féminin est régulier mais a été rare jusqu’à aujourd’hui, bien qu’il ait fait l’objet d’une propagande ancienne (dès le Littré en 1863). On peut raisonnablement penser que l’usage de ce féminin ne suscitera pas de récriminations, même de la part d’usagers attachés à la conservations des formes traditionnelles de la langue. Exemple : c’est une amatrice de football.
2. Successeur
Successeur est souvent employé aujourd’hui comme un mot épicène (« elle est ma successeur à cette charge »), mais sa graphie peut aussi être féminisée comme au Québec (« ma successeure s’occupera de votre dossier »). Successrice et successeuse sont rare et relativement difficile à écrire.
3. Chef et cheffe
Il y a deux féminisations véritablement concurrentes dans le cas de ce mot, celle par l’usage d’un déterminant féminin (« la chef du gouvernement s’est rendue dans une usine de pneus ce matin ») et celle par la féminisation de la forme du mot (« la cheffe de service est absente ce matin, dois-je prendre un message ? »). « Cheffesse » est bien sûr à proscrire.
4. Imposteur
On peut féminiser le mot en -trice en « impostrice » sur le modèle de lecteur/lectrice, cultivateur/cultivatrice, exécuteur/exécutrice (« Ne lui fais pas confiance, c’est une impostrice ») ou en -euse en « imposteuse » (« Dans cette affaire, l’imposteuse est la gardienne »). Ces deux féminins sont toutefois très rares, et il faudra peut-être leur préférer l’usage d’un déterminant féminin (« une imposteur s’est glissée dans la salle »).
5. Prédécesseur
La féminisation par un -e final en « prédécesseure », promue par l’Office québécois de la langue française, est la plus courante (« ma prédécesseure a laissé de nombreuses instructions »). On peut, autrement, employer un déterminant féminin (« la prédecesseur de ma supérieure à ce poste »).
6. Autrice pour auteur
Le féminin régulier est autrice (« une autrice d’une grande ambition »), et il fait l’objet d’une promotion active de la part de personnes sensibles à la cause de la féminisation. On peut sinon employer « auteure » (« une auteure de romans historiques »), qui a le défaut de ne féminiser que la graphie, pas la prononciation. L’emploi d’un déterminant féminin est toujours possible (« une auteur écossaise »).
7. Professeur
En français de France, le mot est féminin est très couramment féminisé, notamment par les élèves, avec le déterminant uniquement (« la professeur est en retard » ou, plus couramment, « la prof’ »). On peut ajouter un -e final comme au Québec (« la professeure d’histoire ne m’aime pas »).
8. Écrivain
Le néologisme « écrivaine » se répand depuis le Québec et s’imposera peut-être.
9. L’appellatif « maître »
On n’écrira jamais « maîtresse ». On peut s’adresser à une femme comme « cher maître » ou « chère maître » selon la préférence de cett personne.
10. Ministre
On écrit « la ministre » (Madame la ministre des sports). On parle en outre, désormais, de Première ministre.
11. Manager
Le féminin recommandé par l’Office québécois de la langue française (qui lui préfère gestionnaire) et celui présent sur FranceTerme est « manageuse », mais on ne prend pas de risque à parier qu’il est en forte concurrence avec la féminisation par le déterminant (« ma manageur a posé sa démission »).
Merci. C’est une liste de ce qu’il ne faut absolument pas faire.
La sentinelle est bien souvent un homme, et le mot n’est jamais devenu le sentinel…
Merci. C’est une liste de ce qu’il ne faut absolument pas faire.
La sentinelle est bien souvent un homme, et le mot n’est jamais devenu le sentinel…
Comment pourrait-on masculiniser les noms de « ‘sentinelle », « personne », « grenouille », « hirondelle », « coccinelle », « ombrelle » (je ne suggèrerais pas « parapluie », nettement plus pessimiste), « Majesté », « altesse », « lumière », « panthère », « girafe », etc …
Comment pourrait-on masculiniser les noms de « ‘sentinelle », « personne », « grenouille », « hirondelle », « coccinelle », « ombrelle » (je ne suggèrerais pas « parapluie », nettement plus pessimiste), « Majesté », « altesse », « lumière », « panthère », « girafe », etc …
Il n’y aurait aucune raison de les masculiniser car ces mots désignent des animaux, des classes, des objets. Ici il est question de féminiser des substantifs, des fonctions, des noms ou groupe nominaux qui désignent des femmes de la société.
Ça ne fonctionne pas pour estafette et sentinelle, votre théorie.
Estafette…
Que propose t-on pour témoin? Pour bobo? j’ai une féminisation « boiteuse », en l’occurrence bobotte mais on me regarde méchamment quand je l’emploie! Mais comme baba est déjà pris…
Que propose t-on pour témoin? Pour bobo? j’ai une féminisation « boiteuse », en l’occurrence bobotte mais on me regarde méchamment quand je l’emploie! Mais comme baba est déjà pris…
Bobo c’est l’abréviation de bourgeois bohème. Donc Bourgeoise bohème resterait « bobo » on dit juste « une bobo » « quelle bobo celle là »