« Notre » et « nôtre » sont des homonymes (homophones) : ces mots se prononcent de la même manière, mais n’ont pas le même sens. Seul un accent les distingue.
Notre : adjectif possessif
Adjectif possessif, il est suivi d’un nom (notre mère par exemple) ou d’un groupe nominal. Il permet de signaler la possession. Son pluriel est « nos ». Astuce : dans une phrase, « notre » peut-être remplacé par « nos« .
Exemples :
- Notre enfant est
gentil mais dissipé.
- Nos enfants sont gentils mais dissipés.
- Venez prendre le thé dans notre nouvel appartement !
- Nos voitures sont équipées des technologies les plus avancées !
- « […] ce n’est pas aimable de ne pas répondre aux amis qui nous demandent des nouvelles de notre santé. » (Dumas, Le Comte de Monte-Cristo)
À lire ici : « votre » et « vôtre », quelle différence ?
Nôtre : pronom possessif, nom et adjectif
L’accent circonflexe de « nôtre » vient remplacer la lettre « s ». Ainsi, on écrivait autrefois « nostre ».
Comme pronom possessif
Pronom possessif : il remplace un nom, et permet d’éviter une répétition. Il est alors précédé de « le », « la » ou « les » au pluriel (les nôtres). Exemples :
- Leur morale et la nôtre.
- Votre plat est excellent alors que le nôtre est insipide !
- Vos enfants sont plus sages que les nôtres.
- Vos fleurs et les nôtres sont les plus jolies du quartier !
- Quel enfantillage, d’ailleurs, de croire à la réalité puisque nous portons chacun la nôtre dans notre pensée et dans nos organes. (Maupassant, Pierre et Jean)
Comme nom
« Nôtre » peut aussi servir de nom lorsque l’on parle des proches, de la famille, ou dans la locution « y mettre du nôtre ». Exemples :
- Serez-vous des nôtres ce soir ?
- Pour surmonter cette épreuve difficile, nous devrons y mettre du nôtre.
- « […] comme vous traitez les nôtres chez vous, nous traitons les vôtres chez nous. » (Hugo, Notre-Dame de Paris)
Comme adjectif
« Nôtre » peut enfin être un adjectif. Cette tournure est plutôt rare. Exemples :
- Grâce à nos braves soldats, cette terre sera nôtre avant la fin du mois.
- Nous avons fait nôtres vos danses, parce qu’elles nous ont inspiré les meilleurs sentiments !
Mettre la phrase au pluriel permet de distinguer facilement notre et nôtre.
Ce ne sont pas des homophones puisqu’ils se prononcent différemment. La difficulté orthographique réside dans le fait qu’actuellement on prononce « n’importe comment » J’entends de plus en plus prononcer « nôtre » pour « notre » et inversement.(donc prononciations différentes)
Idem pour « ce » et « ceux ».
Si l’on était plus vigilant dans la bonne prononciation, on éviterait bon nombre de nouvelles fautes à l’écrit
Je ne crois pas qu’il y ait une bonne prononciation. Il n’y a pas une prononciation théorique et idéale, et une prononciation réelle et déviée.
Il y a la prononciation réelle des locuteurs, qui peut varier selon les accents ou même selon la volonté chez certains de respecter une supposée prononciation idéale, et il n’y a rien d’autre. Je n’ai jamais parlé à quelqu’un prononçant différemment notre et nôtre.
Il y a une différence de prononciation »le nôtre’ est un o fermé et »notre mère » est un o ouvert….
Il y a des différences de prononciation qui sont à faire mais qui pourtant disparaissent…
Comme le lait = è que certains prononcent é
Quelqu’un connaît-il la raison étymologique de la différenciation entre nôtre et notre? Cela ne me semble pas justifié. Ou plutôt, l’on devrait se décider pour l’un ou l’autre définitivement, les deux mots venant de « noster » (?)
Dans une partie de la Suisse, on prononce dans les deux cas « ô ».
Pas d’accord sur l’homophonie de « notre » et « nôtre » (peut-être est-ce le cas dans les manières de parler du sud de la France).
Dans l’Ouest on distingue nettement les sons « o » et « ô ».
Exemple dans une chanson à boire populaire, la rime établit l’identité des sons « ôtre » et « autre »:
Il est des nôtres,
Il a bu son verre comme les autres.
Me revient une devinette orale du temps de « l’Union de la Gauche » : quelle différence entre les socialistes et les radicaux (de gauche) ? Réponse : les socialistes sont de gauche, et les radicaux sont de « goche ». (Incompréhensible si on ignore que le « radicalisme de gauche » prospérait surtout dans le sud…).
Sur le rendu du son « o » il y a des bizarrerie. On connait « Roger Pol-Droit », et le prénom Paul se prononce comme Pol. Mais son « féminin » Paule se prononce Pôle.
Bref, il y a bien deux sons « o », et notre et nôtre l’illustrent.
L’auteur de la rubrique serait-il du midi ?
Vous n’avez pas tort, mais dans l’usage, la différence de prononciation est de moins en moins marquée…Ce ne serait pas une difficulté de la langue française sinon.
Je ne suis pas d’accord. La différence est réelle et doit se respecter. Préservons la beauté de notre langue