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55 mots que l’on ne sait pas prononcer đŸ«ą

Publié le 01/11/2021 (m.à.j* le 24/05/2024)
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Il s’agit ici de revenir sur la prononciation de quelques mots, notamment de noms, dont la prononciation prĂȘte Ă  confusion, ce qui peut parfois agacer.

55 mots que l’on prononce mal

  1. Abasourdir : est souvent prononcĂ© comme s’il avait un double « s », « abassourdir ». Cependant, le « s » peut ĂȘtre prononcĂ© comme un « z » : « abazourdir », parce que ce verbe est dĂ©rivĂ© de basourdir, « tuer », lui-mĂȘme dĂ©rivĂ© d’un verbe argotique de mĂȘme sens, bazir.
  2. AdĂ©quat : la prononciation proposĂ©e par les dictionnaires, « adĂ©kwa », a l’avantage de permettre de faire la diffĂ©rence avec le fĂ©minin « adĂ©quate », prononcĂ© « adĂ©kwate ».
  3. Agenda : ce terme est un emprunt au latin et sa prononciation est particuliĂšre, « ajunda » (son « un » comme « faim »), que l’on peut entendre parfois « ajainda ».
  4. Almanach : d’aprĂšs une enquĂȘte de Mathieu Avanzi, la prononciation « almana » survit aujourd’hui surtout en Bourgogne, mais « almanak » domine ailleurs. Chez les plus de 55 ans, « almana » est installĂ© bien au-delĂ  de la Bourgogne, dans le Centre, le dĂ©partement du Nord, en VendĂ©e, etc.
  5. Ananas : les cartes de Mathieu Avanzi montrent des francophones d’Europe trĂšs divisĂ©s sur la prononciation du « s » final. « Anana » domine Ă  la pointe nord de la France et en Wallonie, ainsi que dans quelques poches au sud de la France. Il prĂ©cise qu’à cette division gĂ©ographique s’ajoute en France une vĂ©ritable division entre les gĂ©nĂ©rations, puisque la prononciation sans « s » est bien plus rĂ©pandue chez les personnes ĂągĂ©es.
  6. Anis : comme le montre l’enquĂȘte de Mathieu Avanzi, la prononciation du « s » final dĂ©pend de la rĂ©gion. La prononciation avec « anisse » domine largement en France et en Suisse, celle en « ani » domine en Belgique, en Bourgogne et sur une bande de terre qui relie ces deux endroits. Chez les personnes de plus de 55 ans, la prononciation est majoritaire sur une bande allant de la Belgique Ă  la Savoie.
  7. Août : pouvait se prononcer « ou » ([u] en alphabet phonétique international), mais la prononciation trÚs majoritaire en France est « oute ». On prononce en revanche aoûtien « aoucien » (avec le « a »).
  8. Arguer : est souvent prononcĂ© arguĂ© mais devrait se prononcer argĂŒer selon la norme. Pour cette raison, les recommandations de rectifications de l’orthographe de 1990 ont proposĂ© d’ajouter un trĂ©ma sur le u.
  9. Astérisque : le nom de ce signe typographique tend à se transformer en « astérix » dans les conversations de tous les jours.
  10. Auxerre : parce qu’il a un « x », est souvent prononcĂ© « aukserre », comme « Mexico ». Cependant, le « x » a la particularitĂ© de se prononcer comme un double « s » ici, parce qu’il note en rĂ©alitĂ© le double « s ». On prononce donc « ausserre ». Ce nom vient en effet du latin Autessiodorum.
  11. Avoriaz : se prononce « avoria », sans le « z » final.
  12. Bourg-en-Bresse : se prononce « bourkenbresse » pour assurer la liaison entre le « g » et le « en » sans que ces deux mots soient fondus en « bourjenbresse ». « Bourenbresse » semble combattu gentiment par les locaux.
  13. De Broglie : ce nom se prononce « de breuille ».
  14. Bruxelles : le cas est identique Ă  celui d’Auxerre. Se prononce en rĂ©alitĂ© « BrussĂšl ». Cette graphie correspond d’ailleurs au nom de la ville en flamand.
  15. Au grand dam : selon certains (comm Girodet), devrait ĂȘtre prononcĂ© « den », comme dent, mais cette prononciation n’a pas cours. On entend presque tout le temps : au grand « damme ». À lire ici : l’origine de cette expression.
  16. Carrousel : l’orthographe indique la prononciation, « carouzel ».
  17. Cassis : se prononce sans le « s » final, surtout chez les plus ùgés, sur un territoire allant de la Bretagne au Poitou. Mais cette prononciation semble disparaßtre au profit de « cassisse ».
  18. Chamonix : le « x » final ne se prononce pas, « Chamoni » (une vidéo ici),
  19. Dégingandé : le mot est rare et donc rarement prononcé. Le « g » devant le « i » se prononce « je » (comme dans girafe), il faut donc prononcer « déjingandé ».
  20. DĂ©tritus : Ă  l’exception de quelques poches rĂ©gionales, les francophones d’Europe ne prononçent pas le « s » final, comme l’a montrĂ© Mathieu Avanzi.
  21. Doubs : se prononce « dou ».
  22. Dilemme : l’orthographe indique la prononciation, « dilĂšme ».
  23. Distiller : est souvent prononcĂ© « distiyĂ© », comme briller ou sautiller, mais les dictionnaires prĂ©conisent « distiler » comme osciller. On prononce de la mĂȘme maniĂšre « distillation » et « distillerie » comme s’ils n’avaient qu’un seul « l ».
  24. Entrepreneuriat : la prononciation qu’indique l’orthographe est difficile. Pour cette raison, on a tendance Ă  prononcer « entreprenariat », en suivant par exemple « professeur – professorat ».
  25. Épars : se prononce « Ă©par ». Le fĂ©minin est cependant « Ă©parse ».
  26. Etc. : se prononce « Útcétéra » et pas « ekcétéra ».
  27. Gageure : ce dĂ©rivĂ© de « gager » se prononce « gajure ». Son « e » muet permet d’éviter la prononciation « gaguure ». Pour cette raison, les recommandations de 1990 ont proposĂ© de l’écrire « gageĂŒre ». Une gageure est un dĂ©fi qui semble impossible Ă  relever.
  28. Galimatias : se prononce rarement, et selon la tradition sans le « s » final, « galimatia ».
  29. GeÎlier : le « e » aprÚs le « g » est muet. On prononce donc « jÎlier » (et geÎle, « jÎle »), ce qui facilite bien les choses en évitant le hiatus.
  30. Gérardmer : se prononce « gérarmé ».
  31. Imbroglio : emprunt Ă  l’italien qui le prononce « imbrolio ». Le français prĂ©fĂšre « imbrogli-o ».
  32. ImprĂ©sario : emprunt Ă  l’italien qui le prononce « imprezario ». Le français prĂ©fĂšre « impressario ».
  33. Indemne : se prononce comme l’orthographe l’indique, « indĂšmne », et pas « indĂšme ».
  34. Jeûne : contrairement à jeune, se prononce avec « eu » comme dans « heureux ».
  35. ƒdipe : selon certains, comme Girodet, doit se prononcer « Ă©dipe », mais cette prononciation n’a pas cours aujourd’hui. La prononciation ordinaire est « eudipe ».
  36. Handball : selon le Dictionnaire historique de le la langue française et le TLFi, ce terme est bien un emprunt Ă  l’allemand (Die Hand : main, Der Ball : balle) et devrait donc ĂȘtre prononcĂ© « hand-balle ». Cependant, la prononciation « handbĂŽle » est courante. L’idĂ©e que le nom de ce sport est d’origine allemande et qu’il devrait ĂȘtre prononcĂ© Ă  l’allemande est cependant assez courante, et de nombreux locuteurs en reprennent d’autres sur ce fondement.
  37. MegÚve : se prononce « meugÚve » et pas « mégÚve ».
  38. Metz : ne se prononce pas Ă  l’allemande « maitze » mais « messe ». Cliquez ici pour en savoir plus.
  39. Mnémotechnique : ne pas oublier de prononcer le « n » aprÚs le « m », qui donne « mnémo » et pas « mémo ».
  40. MƓurs : il y a un dĂ©but irrĂ©solu sur la prononciation du « s » final, qui rappelle l’étymologie du mot, le latin mores.
  41. Montpellier : la prononciation trÚs majoritaire est « montpeulier », mais on peut aussi dire « montpélier ».
  42. PancrĂ©as : si les dictionnaires indiquent la prononciation du « s » final, « pancrĂ©asse », mais les francophones d’Europe sont en rĂ©alitĂ© trĂšs divisĂ©s sur sa prononciation.
  43. Pneu : Ă  l’est de la rĂ©gion Occitanie et dans la majeure partie de la Corse, on prononce « peuneu ».
  44. PoĂȘle : prononcĂ© « pwal », mais Â« pwĂšl » en Bretagne, dans le nord de la France et dans quelques localitĂ©s de Suisse romande.
  45. Pont-Aven : se prononce « pontavÚne ».
  46. Précocement : et pas « précocément ».
  47. Quasiment : se prononce selon les dictionnaires « kaziment », pas « kwaziment ». Il y a peut-ĂȘtre des variations rĂ©gionales.
  48. Reblochon : des locuteurs tendant Ă  prononcer « roblochon », parce que le « o » s’assimile au « e ». La bonne prononciation est cependant « reublochon », mais comme le montre cette vidĂ©o dans laquelle un jeune producteur Ă  l’accent savoyard prĂ©sente son activitĂ©, le « e » tend parfois Ă  devenir « o » Ă  force de rĂ©pĂ©titions.
  49. Rébus : la prononciation du « s » final tend à disparaßtre chez les plus jeunes, qui préfÚrent « rébu ».
  50. Rehausser : la prononciation « rĂ©hausser » est probablement majoritaire, peut-ĂȘtre parce qu’elle rend plus facile la prononciation du hiatus (la rencontre de deux voyelles, « e » et « au »). Mais l’orthographe indique la prononciation traditionnelle « reuhausser ». De mĂȘme, on prononce « reuhaussement » et « reuhaut ».
  51. Secrétariat : et non pas « secrétériat ».
  52. De Staël : ce nom se prononce « stal ».
  53. Tagliatelle : emprunt Ă  l’italien qui prononce « tagliĂątĂ©lĂ© ». Le français prĂ©fĂšre « tagliatĂšl ».
  54. Talleyrand : nom d’un rĂ©volutionnaire et cĂ©lĂšbre ministre français (1754 – 1838) se prononce traditionnellement « talran ».
  55. Zinc : une ancienne prononciation prononcait le « c » final comme un « g », « zing ».