Il sâagit ici de revenir sur la prononciation de quelques mots, notamment de noms, dont la prononciation prĂȘte Ă confusion, ce qui peut parfois agacer.
55 mots que lâon prononce mal
- Abasourdir : est souvent prononcĂ© comme sâil avait un double « s », « abassourdir ». Cependant, le « s » peut ĂȘtre prononcĂ© comme un « z » : « abazourdir », parce que ce verbe est dĂ©rivĂ© de basourdir, « tuer », lui-mĂȘme dĂ©rivĂ© dâun verbe argotique de mĂȘme sens, bazir.
- AdĂ©quat : la prononciation proposĂ©e par les dictionnaires, « adĂ©kwa », a lâavantage de permettre de faire la diffĂ©rence avec le fĂ©minin « adĂ©quate », prononcĂ© « adĂ©kwate ».
- Agenda : ce terme est un emprunt au latin et sa prononciation est particuliĂšre, « ajunda » (son « un » comme « faim »), que lâon peut entendre parfois « ajainda ».
- Almanach : dâaprĂšs une enquĂȘte de Mathieu Avanzi, la prononciation « almana » survit aujourdâhui surtout en Bourgogne, mais « almanak » domine ailleurs. Chez les plus de 55 ans, « almana » est installĂ© bien au-delĂ de la Bourgogne, dans le Centre, le dĂ©partement du Nord, en VendĂ©e, etc.
- Ananas : les cartes de Mathieu Avanzi montrent des francophones dâEurope trĂšs divisĂ©s sur la prononciation du « s » final. « Anana » domine Ă la pointe nord de la France et en Wallonie, ainsi que dans quelques poches au sud de la France. Il prĂ©cise quâĂ cette division gĂ©ographique sâajoute en France une vĂ©ritable division entre les gĂ©nĂ©rations, puisque la prononciation sans « s » est bien plus rĂ©pandue chez les personnes ĂągĂ©es.
- Anis : comme le montre lâenquĂȘte de Mathieu Avanzi, la prononciation du « s » final dĂ©pend de la rĂ©gion. La prononciation avec « anisse » domine largement en France et en Suisse, celle en « ani » domine en Belgique, en Bourgogne et sur une bande de terre qui relie ces deux endroits. Chez les personnes de plus de 55 ans, la prononciation est majoritaire sur une bande allant de la Belgique Ă la Savoie.
- Août : pouvait se prononcer « ou » ([u] en alphabet phonétique international), mais la prononciation trÚs majoritaire en France est « oute ». On prononce en revanche aoûtien « aoucien » (avec le « a »).
- Arguer : est souvent prononcĂ© arguĂ© mais devrait se prononcer argĂŒer selon la norme. Pour cette raison, les recommandations de rectifications de lâorthographe de 1990 ont proposĂ© dâajouter un trĂ©ma sur le u.
- Astérisque : le nom de ce signe typographique tend à se transformer en « astérix » dans les conversations de tous les jours.
- Auxerre : parce quâil a un « x », est souvent prononcĂ© « aukserre », comme « Mexico ». Cependant, le « x » a la particularitĂ© de se prononcer comme un double « s » ici, parce quâil note en rĂ©alitĂ© le double « s ». On prononce donc « ausserre ». Ce nom vient en effet du latin Autessiodorum.
- Avoriaz : se prononce « avoria », sans le « z » final.
- Bourg-en-Bresse : se prononce « bourkenbresse » pour assurer la liaison entre le « g » et le « en » sans que ces deux mots soient fondus en « bourjenbresse ». « Bourenbresse » semble combattu gentiment par les locaux.
- De Broglie : ce nom se prononce « de breuille ».
- Bruxelles : le cas est identique Ă celui dâAuxerre. Se prononce en rĂ©alitĂ© « BrussĂšl ». Cette graphie correspond dâailleurs au nom de la ville en flamand.
- Au grand dam : selon certains (comm Girodet), devrait ĂȘtre prononcĂ© « den », comme dent, mais cette prononciation nâa pas cours. On entend presque tout le temps : au grand « damme ». Ă lire ici : lâorigine de cette expression.
- Carrousel : lâorthographe indique la prononciation, « carouzel ».
- Cassis : se prononce sans le « s » final, surtout chez les plus ùgés, sur un territoire allant de la Bretagne au Poitou. Mais cette prononciation semble disparaßtre au profit de « cassisse ».
- Chamonix : le « x » final ne se prononce pas, « Chamoni » (une vidéo ici),
- Dégingandé : le mot est rare et donc rarement prononcé. Le « g » devant le « i » se prononce « je » (comme dans girafe), il faut donc prononcer « déjingandé ».
- DĂ©tritus : Ă lâexception de quelques poches rĂ©gionales, les francophones dâEurope ne prononçent pas le « s » final, comme lâa montrĂ© Mathieu Avanzi.
- Doubs : se prononce « dou ».
- Dilemme : lâorthographe indique la prononciation, « dilĂšme ».
- Distiller : est souvent prononcĂ© « distiyĂ© », comme briller ou sautiller, mais les dictionnaires prĂ©conisent « distiler » comme osciller. On prononce de la mĂȘme maniĂšre « distillation » et « distillerie » comme sâils nâavaient quâun seul « l ».
- Entrepreneuriat : la prononciation quâindique lâorthographe est difficile. Pour cette raison, on a tendance Ă prononcer « entreprenariat », en suivant par exemple « professeur â professorat ».
- Ăpars : se prononce « Ă©par ». Le fĂ©minin est cependant « Ă©parse ».
- Etc. : se prononce « Útcétéra » et pas « ekcétéra ».
- Gageure : ce dĂ©rivĂ© de « gager » se prononce « gajure ». Son « e » muet permet dâĂ©viter la prononciation « gaguure ». Pour cette raison, les recommandations de 1990 ont proposĂ© de lâĂ©crire « gageĂŒre ». Une gageure est un dĂ©fi qui semble impossible Ă relever.
- Galimatias : se prononce rarement, et selon la tradition sans le « s » final, « galimatia ».
- GeÎlier : le « e » aprÚs le « g » est muet. On prononce donc « jÎlier » (et geÎle, « jÎle »), ce qui facilite bien les choses en évitant le hiatus.
- Gérardmer : se prononce « gérarmé ».
- Imbroglio : emprunt Ă lâitalien qui le prononce « imbrolio ». Le français prĂ©fĂšre « imbrogli-o ».
- ImprĂ©sario : emprunt Ă lâitalien qui le prononce « imprezario ». Le français prĂ©fĂšre « impressario ».
- Indemne : se prononce comme lâorthographe lâindique, « indĂšmne », et pas « indĂšme ».
- Jeûne : contrairement à jeune, se prononce avec « eu » comme dans « heureux ».
- Ćdipe : selon certains, comme Girodet, doit se prononcer « Ă©dipe », mais cette prononciation nâa pas cours aujourdâhui. La prononciation ordinaire est « eudipe ».
- Handball : selon le Dictionnaire historique de le la langue française et le TLFi, ce terme est bien un emprunt Ă lâallemand (Die Hand : main, Der Ball : balle) et devrait donc ĂȘtre prononcĂ© « hand-balle ». Cependant, la prononciation « handbĂŽle » est courante. LâidĂ©e que le nom de ce sport est dâorigine allemande et quâil devrait ĂȘtre prononcĂ© Ă lâallemande est cependant assez courante, et de nombreux locuteurs en reprennent dâautres sur ce fondement.
- MegÚve : se prononce « meugÚve » et pas « mégÚve ».
- Metz : ne se prononce pas Ă lâallemande « maitze » mais « messe ». Cliquez ici pour en savoir plus.
- Mnémotechnique : ne pas oublier de prononcer le « n » aprÚs le « m », qui donne « mnémo » et pas « mémo ».
- MĆurs : il y a un dĂ©but irrĂ©solu sur la prononciation du « s » final, qui rappelle lâĂ©tymologie du mot, le latin mores.
- Montpellier : la prononciation trÚs majoritaire est « montpeulier », mais on peut aussi dire « montpélier ».
- PancrĂ©as : si les dictionnaires indiquent la prononciation du « s » final, « pancrĂ©asse », mais les francophones dâEurope sont en rĂ©alitĂ© trĂšs divisĂ©s sur sa prononciation.
- Pneu : Ă lâest de la rĂ©gion Occitanie et dans la majeure partie de la Corse, on prononce « peuneu ».
- PoĂȘle : prononcĂ© « pwal », mais « pwĂšl » en Bretagne, dans le nord de la France et dans quelques localitĂ©s de Suisse romande.
- Pont-Aven : se prononce « pontavÚne ».
- Précocement : et pas « précocément ».
- Quasiment : se prononce selon les dictionnaires « kaziment », pas « kwaziment ». Il y a peut-ĂȘtre des variations rĂ©gionales.
- Reblochon : des locuteurs tendant Ă prononcer « roblochon », parce que le « o » sâassimile au « e ». La bonne prononciation est cependant « reublochon », mais comme le montre cette vidĂ©o dans laquelle un jeune producteur Ă lâaccent savoyard prĂ©sente son activitĂ©, le « e » tend parfois Ă devenir « o » Ă force de rĂ©pĂ©titions.
- Rébus : la prononciation du « s » final tend à disparaßtre chez les plus jeunes, qui préfÚrent « rébu ».
- Rehausser : la prononciation « rĂ©hausser » est probablement majoritaire, peut-ĂȘtre parce quâelle rend plus facile la prononciation du hiatus (la rencontre de deux voyelles, « e » et « au »). Mais lâorthographe indique la prononciation traditionnelle « reuhausser ». De mĂȘme, on prononce « reuhaussement » et « reuhaut ».
- Secrétariat : et non pas « secrétériat ».
- De Staël : ce nom se prononce « stal ».
- Tagliatelle : emprunt Ă lâitalien qui prononce « tagliĂątĂ©lĂ© ». Le français prĂ©fĂšre « tagliatĂšl ».
- Talleyrand : nom dâun rĂ©volutionnaire et cĂ©lĂšbre ministre français (1754 â 1838) se prononce traditionnellement « talran ».
- Zinc : une ancienne prononciation prononcait le « c » final comme un « g », « zing ».
Bonjour, A lâarticle « agenda » vous mâĂ©tonnez en parlant du son « un » comme « faim ». Personnellement jâai toujours prononcĂ© « lundi » comme « un » et pas « hein ».
PancrĂ©as venant du grec, le âsâ doit se prononce, non ?
Un ami de Montpellier me disait :pourquoi dire ani?on ne dit pas âle pastiâ
Commissariat ou commissairiat comme on lâentend de plus en plus souvent Ă la tĂ©lĂ©
Nâoubliez pas le dompteur qui devrait se prononcer comme compteur.
Et aiguiser oĂč devrait entendre le u.
Il me parait manquer dans cette liste le mot imbroglio
Tagliatelle en italien se prononce âtaliatelleâ parce que la combinaison gl se prononce l (gli > li âtrad: lesâ)
Merci. Jâallais le dire mais comme vous lâavez dĂ©jĂ fait, je me retire !đđ
Et ours, on prononce le s ou pas?
Moi je crois que si!
Et ours, on prononce le s ou pas?
Moi je crois que si!
Et souvent le âlâ du quelquâun escamotĂ© qui donne un genre de quinquinâŠ
Et souvent le âlâ du quelquâun escamotĂ© qui donne un genre de quinquinâŠ
Vous avez oubliĂ© le trop souvent malmenĂ© âen faitâ.
Le âtâ final ne se prononce pas (cf. âLes faits se sont dĂ©roulĂ©s hier.â [FĂš]).
Vous avez oubliĂ© le trop souvent malmenĂ© âen faitâ.
Le âtâ final ne se prononce pas (cf. âLes faits se sont dĂ©roulĂ©s hier.â [FĂš]).
Bonjour,
il y a aussi le mot arguer. Jâentends assez souvent des gens le prononcer « ar-guĂ© » en deux syllabes au lieu de « ar-gu-Ă© » en trois syllables. Dâailleurs la rĂ©forme de 1990 ajoute (ou rĂ©tablit) un trĂ©ma sur le u.
LOL jâavais une poutre dans lâĆil en fait, jâai loupĂ© le mot dans la liste. Dâailleurs si ces commentaires pouvaient ne pas ĂȘtre publiĂ©s., vu leur inutilitĂ©, ça mâarrangerait đ
Challenge âŠ.pourquoi prono ncer tchalindge alors qu il est français !!!
Câest un mot anglais, donc tchallenge, sinon il faut dire dĂ©fis.
Bonjour,
il y a aussi le mot arguer. Jâentends assez souvent des gens le prononcer « ar-guĂ© » en deux syllabes au lieu de « ar-gu-Ă© » en trois syllables. Dâailleurs la rĂ©forme de 1990 ajoute (ou rĂ©tablit) un trĂ©ma sur le u.
LOL jâavais une poutre dans lâĆil en fait, jâai loupĂ© le mot dans la liste. Dâailleurs si ces commentaires pouvaient ne pas ĂȘtre publiĂ©s., vu leur inutilitĂ©, ça mâarrangerait đ